le cancer du col de l'utérus
Le dépistage consiste à tester toutes les femmes présentant un risque de cancer du col utérin, dont la plupart ne présenteront aucun symptôme. Il vise à déceler des modifications précancéreuses qui, si elles ne sont pas traitées, risquent de dégénérer en cancer.
Le cancer du col de l'utérus est le 12e cancer par ordre de fréquence chez la femme. Même s’il n’est pas le plus fréquent des cancers féminins, il a la particularité d’être agressif et de toucher plutôt la femme jeune. Ce cancer peut être dépisté tôt et surtout, être traité tôt sans séquelles.
Il est dans la très grande majorité des cas, dû à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV), un virus qui se transmet par voie sexuelle.
Lorsque le HPV s'installe au niveau du col de l'utérus, il provoque des lésions précancéreuses qui, dans de rares cas après dix à quinze ans d'évolution, peuvent devenir cancéreuses.
On compte en France environ 3100 cas de cancers du col de l’utérus par an pour 1000 décès. En Corse, le nombre de nouveaux cas est d’une trentaine de femme.
le dÉpistage du cancer
du col de l'utérus
Le dépistage en pratique en Corse :
Dès février 2020, le Centre de Dépistage de Corse adresse un courrier aux assurées femmes de 25 à 65 ans qui résident en Corse ainsi qu’une relance si le prélèvement n’est pas réalisé dans l’année.
Munie de cette invitation (ou relance) la femme réalise le prélèvement chez le médecin ou sage-femme de son choix et selon l’usage, le laboratoire d’analyse (d’anatomopathologie ou de biologie) enverra les résultats aux médecins et à la femme prélevée.
Ce dépistage s’adresse à toutes les femmes y compris les femmes vaccinées ou non contre le virus HPV. Il concerne également les femmes enceintes.
En cas de retard ou d'absence du courrier d'invitation, demandez votre invitation.
Une évolution du dépistage à venir :
Si actuellement le frottis est recommandé tous les trois ans après 25 ans, jusqu’à 65 ans, la Haute Autorité en Santé préconise depuis peu, un prélèvement permettant la recherche du virus au niveau du prélèvement.
À la différence de l’examen cytologique, qui s’intéresse à la morphologie des cellules, le test HPV cherche la présence d’ADN du virus HPV à haut risque chez les femmes. La HAS recommande l’utilisation du test HPV en première intention lors du dépistage du cancer du col de l’utérus à partir de 30 ans. Comme l’examen cytologique, il est réalisé à partir d’un prélèvement cervico-utérin.
Chez les femmes de plus de 30 ans, il s’avère nettement plus efficace pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus. De plus, en cas de test négatif, le recours au test HPV permet d’allonger l’intervalle entre deux dépistages – passant de tous les 3 ans à tous les 5 ans après 30 ans. Une mise à jour du cahier des charges devrait donc évoluer en 2020. Nous attendons également la possibilité pour les femmes invitées d’utiliser un kit d’auto-prélèvement comme cela se fait dans le cadre du dépistage du cancer colorectal.
Et la vaccination ?
La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) permet de prévenir les infections par les virus les plus fréquents, responsables de 70 % à 90 % des cancers du col de l’utérus.
Cependant même vaccinée, il est indispensable de se faire dépister en réalisant un frottis tous les trois ans.
Le vaccin est recommandé pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans. Le vaccin est d'autant plus efficace que les jeunes filles n'ont pas encore été exposées au risque d'infection par le HPV.
Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant pour connaître les modalités du vaccin anti-HPV.